Du devenir de la démographie des chirurgiens-dentistes…(1/3)



Introduction

La démographie dentaire est un sujet récurrent qui alimente de nombreuses interrogations quant aux politiques qui ont été menées depuis les quarante dernières années. Il n’est pas question ici de commenter les décisions prises par les différents gouvernements qui se sont succédés. Nous nous contenterons d’observer l’évolution de la démographie des praticiens dentaires en France, et de tenter d’interpréter les impacts sur les différents modes d’exercice de la profession dentaire.
Nous analyserons les données sur la France, et non sur les régions. En effet, un prisme d’étude trop restreint pourrait empêcher d’avoir un regard global sur l’évolution de la démographie de la profession dentaire.

Féminisation

Le premier constat est la féminisation de la profession. Il y a une quarantaine d’années, approximativement 22 % des nouveaux diplômés étaient des femmes ; on avoisine actuellement le chiffre de 58 %. Pour autant, nous ne différencierons pas, pour certains points, dans cette analyse les activités des femmes de celles des hommes. En effet, l’expérience nous a prouvé que les deux activités sont tout à fait superposables, contrairement à certaines idées préconçues, entendues ici ou là. Ainsi, nous pensons fermement qu’il existe une égalité des activités entre les femmes et les hommes.

Pyramide des âges

Tout d’abord, il faut rappeler les chiffres bruts du numerus clausus en France : en 1974, 1938 chirurgiens-dentistes ont été diplômés. Le chiffre est tombé à 800 entre 1992 et 2000. La courbe est remontée à partir de 2001, pour aboutir à un nombre de jeunes diplômés en 2020 de 1332.

Ceci induit en partie l’évolution du graphique de la pyramide des âges entre 2012 et 2021. On observe très nettement que la tranche d’âge des 59 à 65 ans tend à diminuer, et ceci s’accentuera dans un futur proche. A contrario, les tranches d’âges des jeunes praticiens s’étoffent. Deux raisons majeures : l’évolution du numérus clausus ainsi que nous l’avons noté plus haut, mais également l’arrivée massive de jeunes praticiens formés dans les pays de l’UE, qu’ils soient eux-mêmes étrangers ou bien Français ayant étudié à l’étranger.

On commence également à entrevoir l’arrivée de praticiens dotés de diplômes de chirurgie dentaire obtenus hors UE, et que le Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes inscrit au Tableau de l’Ordre.
L’âge de retraite à taux plein n’étant pas remis en question pour la profession (et pour cause !), il semble prévisible que le nombre de praticiens prenant leur retraite suivra la courbe de démographie.

 

A suivre...

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